• La Création d’un Parc National sur la Zone de Verdun sera un évènement majeur qui influencera l’avenir du territoire et modifiera son identité.

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  • Zone d’expérimentation didactique sur les interactions entre l’homme et la nature

    Peu de territoires ont la chance de posséder une histoire aussi singulière, associée à un patrimoine naturel riche. Avec ce label, nous avons la possibilité de produire une nouvelle génération de Parc qui valorise de manière optimale le patrimoine naturel, culturel et paysager.

    Un Parc National est un outil prestigieux pour marquer à nouveau notre territoire par une expérimentation et par de nouvelles pratiques. L’expérience et la méthodologie acquises seront partagées avec d’autres territoires marqués par des conflits.

     

    Zone d’étude scientifique pour la mesure des effets du réchauffement climatique

    La forêt feuillue de plaine est le quotidien des habitants de la Meuse mais cela représente un milieu rare à l’échelle planétaire. Les changements climatiques, qui risquent de bouleverser notre planète à moyen terme, vont certainement entraîner une modification de la biogéographie mondiale.

    Notre territoire se trouve à l’interstice entre la région Atlantique et Continentale européenne. Ces régions biogéographiques déterminent aussi des aires de répartition des espèces, notamment végétales. Les effets du réchauffement climatique entraîneront des modifications de ces aires de répartition (évolution vers le Nord des espèces méditerranéennes par exemple).

    Ce volet scientifique permettra au Parc National d’apporter des éléments de réponse sur l’évolution des écosystèmes et sur l’adaptation des différentes espèces.

     

    Nos motivations

    Inventer des méthodes originales de lecture et compréhension des paysages. Les interactions entre l’homme et la nature devront faire l’objet d’études poussées.

    Devenir le modèle de reconstitution d’un territoire dévasté. En cela la sensibilisation du grand public sur cette problématique sera une priorité.

    Etudier et modéliser les effets des changements climatiques.


    Notre projet

    Notre objectif est de nous positionner comme une zone d’expérimentation unique. Il est nécessaire d’analyser, de comprendre les richesses de notre territoire, afin de mieux le préserver. Nous souhaitons trouver les méthodes novatrices qui permettront d’apprécier à leur juste valeur les potentialités de notre site. Nous souhaitons, grâce à la création du Parc National, apporter un cadre méthodologique rigoureux, adapté aux spécificités du territoire.

    Nous souhaitons fortement devenir une référence, un modèle, dans les Parcs Nationaux dits « de nouvelles générations », alliant patrimoines naturels, culturels et paysagers.

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  • Le terme obsidional désigne « ce qui a trait au siège militaire » et par extension « ce qui se rapporte à la guerre ». Les plantes obsidionales sont celles qui sont arrivées sur un territoire par fait de guerre. Elles sont parfois qualifiées de polémochores, terme plus exact qu’obsidional. C’est après 1870 que ce terme est employé pour des plantes. Deux botanistes ont relevé 260 plantes nouvelles autour de Paris, dont la présence ne pouvait être due qu’à des introductions volontaires ou non par les troupes étrangères. Ils ont consigné leurs découvertes dans une Florula obsdionalis.

    Les plantes obsidionales ou polémochores ont pris plusieurs voies pour apparaître sur les terrains de combats (fourrage des chevaux, graines transportées involontairement dans les bagages, plantations alimentaires ou médicinales). La Première Guerre Mondiale a été la dernière occasion de transport de graines de plantes étrangères en masse. L’abandon de la cavalerie à cheval au profit de celle à chars a réduit notablement les entrées de plantes étrangères dues aux troupes.

    Sur la Zone de Verdun, trois plantes illustrent particulièrement cette spécificité :

    la laîche fausse-brize (Carex brizoides) également dénommée crin végétal servait de bourrage aux paillasses des soldats de la Première Guerre Mondiale. Les paillasses souvent laissées sur place après la défaite allemande ont libéré les graines de cette plante que l’on trouve sur les anciens emplacements d’abris militaires allemands. Aujourd’hui il est parfois difficile de distinguer les stations naturelles des stations créées par le passage des troupes. On peut, cependant grâce à la connaissance de l’autécologie de la plante, croisée avec la connaissance des terrains de conflits s’avancer sur un certain nombre de lieux colonisés par les troupes.

    Les plantes obsidionales de la région de Verdunl’herbe aux yeux bleus (Sisyrinchium montanum) se retrouve encore aujourd’hui dans certains endroits où stationnèrent les troupes américaines. En effet, nos alliés étaient fort soupçonneux quant à la qualité du fourrage que l’on pouvait fournir pour leurs chevaux. Ce faisant, ils prirent leurs précautions et amenèrent la nourriture pour leurs montures de leur pays. Bien sûr, quelques graines d’espèces d’outre-Atlantique se dispersèrent autour des lieux de stockage.

    - le géranium des près (Geranium pratense) serait apparu peu après la guerre de 1870. Elle est souvent liée aux voies de communication, chemin de fer en particulier. Elle aurait été amenée avec le fourrage des chevaux allemands.

    Verdun reste un champ d’investigations pour les botanistes et autres naturalistes. La spécificité « plantes obsidionales » pourrait être un centre d’intérêt pour le futur Parc National, et également un sujet d’étude original mettant en relation le déroulement des opérations et la flore existante. D’autres plantes polémochores découvertes récemment dans la région de Baccarat – Raon-l’Etape telles que la glycérie striée (Glyceria striata) et le scirpe vert noirâtre (Scirpus atrovirens), plantes américaines, pourraient être trouvées lors du travail sur l’Atlas des Plantes de Lorraine entrepris par FLORAINE, Association des Botanistes Lorrains.

    François VERNIER

    Président de FLORAINE, Association des Botanistes Lorrains
    Membre titulaire de l’Académie Lorraine des Sciences


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  • Déjà, la semaine précédente, le vent portait la nouvelle du déplacement du Premier Ministre entre Champagne et Bourgogne. Lundi 27 juillet, c’était officiel, la création du 11ème Parc National se fera entre Haute Marne et Côte d’Or. La décision a été avancée de quelques semaines (elle aurait du intervenir au mois de septembre) et a pris de court les Meusiens investis dans le projet. 

    Cependant, la candidature du Pays de Verdun auprès du Ministère de l’Ecologie a permis de mettre en lumière les richesses de notre département  qui reste candidat à l'obtention d'un label vert ppour la zone rouge. Ainsi que l'a déclaré le Premier Ministre M. Fillon "les acteurs du site de Verdun se sont très fortement mobilisés, mais il leur reste encore des questions très complexes à gérer avec l'appui du Secrétaire d'Etat à l'Ecologie". Les compléments de dossier sont attendus pour la fin de l'année, le territoire reste mobilisé sur le projet.


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  • « La Terre est comme notre peau, condamnée à conserver la trace des blessures anciennes »
    Fernand BRAUDEL.

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