• Une campagne de prospection s’est déroulée en 2001 et 2002. Elle a été menée sur le Bois triangulaire (Commune de Fleury-devant-Douaumont) et sur la forêt d’Ornes. Elle a été réalisée parc Marc Meyer (M.N.H.N. Luxembourg) et par moi-même en ce qui concerne les Lépidoptères. Evelyne Carrières (F-Sponville) a travaillé sur les Diptères (Syrphidae). Les observations ont été réalisées à vue, au piège lumineux et au piège Malaise sur des pelouses, des fructicées et dans divers peuplements forestiers.

    Les résultats sont très satisfaisants : 850 espèces ont été répertoriées. Parmi celles-ci certaines attirent plus particulièrement l’attention : 25 espèces déterminantes Z.N.I.E.F.F. dont une de niveau 1, 11 de niveau 2 et 13 de niveau 3.

    Du point de vue Rhopalocères il est à noter la présence d’Iphiclides podalirius, Polyommatus bellargus (pelouses) et d’Erebia aethiops (lisières de forêt). Les Hétérocères les plus remarquables sont : Lacanobia aliena (pelouses), Abrostola asclepiadis (clairières), Cucullia gnaphalii et Eupithecia insigniata (lisières de forêt et fructicées), Diachrysia chryson et Stegania cararia (forêts humides)

    Les microlépidoptères recèlent également des taxons très peu souvent observés: Coleophora absinthii (Coleophoridae)- deuxième citation de France-, Teleiodes wagae, Teleiodes flavimaculella, Monochroa servella (Gelechiidae) très rarement observés, Sciotia rhenella (Pyalidae), Phiaris helveticana et Apotomis inundana (Tortricidae), Argyresthia brockeella et Cedestis subfasciella (Yponomeutidae), Incurvaria praelatella (Incurvariidae) et Nemophora fasciella (Adelidae) espèces peu courantes.

    Un rapport sur ce travail  est en cours d’élaboration et sera terminé cet hiver. Il apparait que cette zone fortement bouleversée recèle une diversité de plantes, de structures et de microclimats qui favorisent la diversité entomologique. Les boisements pionniers et la dynamique naturelle  vont être très intéressants à suivre et la création d’un Parc National « Forêt feuillue de plaine » ne peut être qu’un plus pour conserver une mosaïque d’habitats très favorable pour les insectes.  Une étude plus approfondie serait intéressante et renforcerait encore la connaissance des richesses biologiques de cette zone très fortement marquée par l’histoire.

    André Claude,

    Lépidoptérologiste.


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